Nos amis d’Ebermanstadt habitent la « Suisse franconienne » une région de Bavière où l’on conserve la tradition des « Osterbrunnen », (Fontaines de Pâques si l’on devait traduire en français), décorées de verdure et d’oeufs peints, teintés et gravés. Une tradition que l’on retrouve dans certains cantons suisses.
https://www.destination-baviere.fr/fontaines-de-paques pour découvrir en français cette tradition.
Et voici ce que l’on peut en dire :
C’est en 1913 à Engelhardsberg, quartier de la commune de Wiesenttal, qu’une fontaine fut décorée pour la première fois. La raison : la construction d’une conduite d’eau vers un hameau de montagne mettait fin au pénible portage d’eau dans des tonneaux de bois. Une raison de faire la fête et l’on décora donc les trois fontaines locales qui étaient connectées à cette nouvelle canalisation avec de nombreux rubans de couleur. De là, la coutume s’étendit tout autour dans la région. Et comme cette décoration des fontaines se faisait plutôt à Pâques, on y ajouta en quelques endroits et aujourd’hui dans chaque commune des oeufs.
Une fontaine de Pâques moyenne de la Suisse franconienne comprend environ 80 mètres de guirlandes composées de branches d’épicéa fixées sur des arceaux et 1800 à 2000 coquilles d’oeufs peintes. Comptez une journée de travail à plusieurs pour confectionner les guirlandes en fixant des branches d’épicéa de 20 centimétres sur les arceaux, une demi journée pour dresser ces guirlandes sur la fontaine et encore une bonne journée pour terminer la décoration avec les rubans et les oeufs peints à la main durant un nombre impressionnant d’heures puisqu’il faut compter une à deux heures par oeuf. Oeufs qui sont vidés, rincés au vinaigre, recoivent une esquisse au crayon de bois avant d’être peints puis équipés d’une petite baguette de bois ou d’un fil pour la fixation et enfin vernis pour résister aux intempéries.
Des livres ont été publiés sur le sujet, dont celui de Claudia Schillinger Fränkische Osterbrunnen chez Heinrichs-Verlag GmbH à Bamberg en 1997 :